2015. Entendez les cris, écoutez les pleurs des enfants, penchez vous en ravalant votre peine...
ce sont les derniers maux avant la fin pour ceux qui périssent au dessous des chanceux ayant
pu se payer un futur. Ce n'est que le commencement pour ceux qui écoutent et enregistrent en
leur fort intérieur, les sons de la mort certaine. Respirer devient douloureux, penser est
impossible, et surtout, ne pas agir est insupportable. Pourtant, quiconque lève le petit doigt,
est envoyé en isolement. Ce monde est perdu et personne ne peut plus rien y faire. C'est la dure
loi du nouveau monde qui se crée, la loi du plus fort. Ainsi débute l'ère des plateformes, la fin
de « l'ancien monde ».
2068. Peu repensent à ce passé douloureux tant la vie sur leur plateforme est plaisante. Le monde n'est plus le
même, et malgré le fait que la population en elle-même, ait peu changée, les évolutions
scientifiques ont battu leur plein. Ce que tout le monde oublie cependant, c'est que tout a un
prix, et ici, c'est de notre conscience que l'on paie. Ce jour là, ce 18 décembre 2015, tout le
monde n'a pas périt lors du ravage des eaux, certains ont survécu, s'accrochant à la vie comme
ils le pouvaient, et aujourd'hui encore, ils peuvent porter ce nom desurvivants. La lutte n'a
pas cessé pour eux, ils n'ont plus rien, et pourtant encore, ils doivent donner la seule chose
qu'il leur reste. Leur vie.
Les habitants vivent dans l'ignorance, tandis que les survivants commencent à disparaître en masse pour le compte
d'expériences en laboratoires dans les villes hautes. La résistance des survivants frappe et sévit,
les moins naïfs de la plateforme, les aident dans l'ombre... Le pouvoir du gouverneur, ce grand
manitou de la science et des relations publiques, est à son comble. Il ne faiblit pas tant son
règne est couronné de succès, alors que le but des contrecarrants, est de faire tomber ce nouveau
gouvernement.